Conseil général: Tribune dans le magazine de janvier du Groupe Communiste et citoyen pour une alternative à Gauche

Pas d'Agenda 21 sans démocratie !

Le Conseil général prolonge actuellement son travail en matière de développement durable, par le biais de son Agenda 21. La planète a atteint les limites du mode de développement actuel. Chacun sait aujourd'hui que la recherche de profit à tout prix a mené notre territoire vers la crise sociale, et écologique. Le désastre économique actuel est la preuve de l'incapacité du marché à nous mener au bien-être ! L'heure est donc au changement, nous n'avons plus le choix.

L'Agenda 21 est l'occasion de jeter un regard large sur notre action et les enjeux du territoire de la Seine Saint Denis. Celle-ci ne part pas de zéro. Le Projet départemental de développement durable a permis depuis plusieurs années de créer un consensus général sur la question cruciale de l'écologie. La Seine Saint Denis jouit déjà d'une solide réputation en la matière : elle est le seul département urbain en Europe à s'être vu décerné le label NATURA 2000 par l'Union européenne. La Biennale de l'environnement a jeté les bases d'un travail d'écoute, d'échange et de concertation avec les habitants et les associations dans le département. Il est essentiel qu'elle trouve au plus vite de nouveaux prolongements, y compris dans chaque canton.

Pour que notre développement soit durable, il faut une démarche participative, dans la plus grande transparence. Sans cette démarche, il n'y a pas d'Agenda 21 tel que conçu à Rio par le Sommet de la Terre en 1992. Sans la participation de chacun, comment préparer au mieux l'avenir des futures générations et respecter les équilibres territoriaux ?

Ici comme ailleurs, l'eau, les transports, et l'aménagement sont les piliers du développement. Pour ces trois domaines, les Séquano-dyonisiens doivent pouvoir prendre toute leur place dans la prise des décisions : c'est de leur vie qu'il s'agit ! Nous ne pouvons pas continuer comme cela. Au moment où l'on parle d'un Grand Paris, il est temps d'engager un véritable débat public sur ces questions d'intérêt général, car elles concernent notre département comme l'ensemble de la métropole parisienne. La place de la Seine Saint Denis tient une place centrale dans cette construction, car les enjeux de notre territoire sont aussi ceux de l'agglomération parisienne.

L'ambition d'un Agenda 21 mérite une réflexion et une action collectives, pour bâtir ensemble le futur de notre territoire. Cela devra se faire dans la concertation la plus large, si l'on veut pouvoir travailler à un projet partagé, canton par canton. Grâce à cette concertation, les habitants de Seine Saint Denis pourront se projeter ensemble vers l'avenir, et faire émerger une vision commune du territoire. C'est donc bien la question centrale et urgente à prendre en compte sans plus attendre, sauf à prendre le risque de réduire l'Agenda 21 à un vœu pieu, voire à une simple démarche de communication.