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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 23:11

L’avant-projet de loi transposant l’accord sur la sécurisation de l’emploi du 11 janvier a été remis le 11 février aux partenaires sociaux. Le gouvernement préserve dans ce texte les aspects les plus répressifs de l’accord signé le 11 janvier dernier par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.


La CGT et FO ont lancé un appel commun à la mobilisation le 5 mars, contre la transcritpion de l’accord dans la loi et pour la rupture avec la politique d’austérité.


Pour le député André Chassaigne : "Il y a dans cet accord une dimension de décivilisation".

"Cet accord est minoritaire. Les signataires ne représentent que 38 % des salariés de notre pays. Il n’a donc aucune légitimité à être imposé à la représentation nationale. D’autant que les parlementaires sont là pour faire la loi.


En aucun cas nous ne pouvons accepter de mettre le petit doigt sur la couture du pantalon. Qui plus est pour transcrire un accord marquant une régression sociale sans précédent. Les mesures qu’il contient portent un coup terrible au Code du travail, remettent en cause des acquis sociaux fruits de décennies de luttes, fragilisent la citoyenneté des salariés…


Il y a dans cet accord une dimension de décivilisation. Par ailleurs, nous n’acceptons pas de faire supporter aux salariés l’absence de projet industriel de notre pays et que soit épargnée la responsabilité du capital dans les difficultés que nous connaissons. Nous sommes totalement opposés à la retranscription intégrale de cet accord dans la loi. Nombre de collègues socialistes et écologistes s’interrogent sur le contenu de cet accord et, quoi qu’il en soit, refusent d’être des godillots.


Nous entendons détricoter ce texte et montrer ses conséquences concrètes pour les salariés. Sur cette base, des rassemblements sont possibles pour refuser cette capitulation devant les desiderata du Medef. En liaison avec le mouvement social qui va se développer contre cet accord, nous ferons résonner ses exigences au coeur de l’Assemblée nationale.


Nous serons porteurs de propositions comme la loi contre les licenciements boursiers ou une nouvelle définition des licenciements économiques et de nouveaux droits pour les salariés."

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 12:13

                                                      mgb

Madame la ministre

Monsieur le rapporteur

Messieurs les présidents de commission

Cher-e-s collègues,

 

 

 

Le projet de loi qui nous est soumis ce soir nous propose de franchir une étape, très  importante, dans l’égalité d’accès pour toutes et tous aux droits garantis par notre République. Examiner ce projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe témoigne de la capacité de notre assemblée de se saisir d’aspirations nouvelles dans la société et, de leur donner légitimité par la loi.

 

Ce projet de loi touche au choix personnel de chaque individu, il donne à voir aussi d’une réalité sociale, la société  gagnera en humanité en les reconnaissant.

 

Notre assemblée s’honorera de mener le débat contradictoire dans le respect et l’écoute de chacun. J’espère qu’elle donnera à voir de sa volonté d’accompagner les avancées nécessaires à une société ouverte et donc apaisée. Elle a su le faire pour l’abolition de la peine de mort avec la loi Badinter, comme pour les droits des femmes avec la loi Weil.

 

Que nous dit ce projet de loi ?

 

Il nous dit que le mariage est un  droit, le droit à un projet de vie partagé entre deux êtres humains, à un engagement basé sur l’amour et le respect de l’autre.

 

Il nous dit qu’il n’est pas acceptable que des hommes et des femmes soient écartés de ce droit car ils vivent ce projet, cet engagement entre personnes de même sexe.

Il a donc pour objectif de mettre fin à une discrimination. Une discrimination qui s’appuie sur un ordre, la domination patriarcale et un code aujourd’hui dépassé.

Un code réduisant le mariage à un modèle familial unique où l'amour et la sexualité sont liés à la procréation.

 

Aujourd’hui, les femmes disposent de leurs corps et maitrisent leur fécondité. La liberté sexuelle est reconnue, elle se conjugue avec l’exigence de la non marchandisation du corps. Une exigence de non marchandisation du corps qui est synonyme du refus de la gestation pour autrui. Une exigence de non marchandisation du corps qui appelle aussi l’abolition de la prostitution.

 

Cher-es collègues, la famille se construit sous différents visages, famille monoparentale, famille recomposée, couples homosexuels. L’amour, le projet de vie commun se sont libérés d’un modèle unique et c’est bien. Car en finissant avec l’hypocrisie, bien des frustrations, bien des souffrances sont levées.

 

En ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, ce projet de loi fait tout simplement rentrer la réalité dans le code civil. Il faut vraiment avoir de très vieilles lunettes pour ne pas le voir.

 

J’ai parlé du droit au mariage pour les personnes du même sexe, parlons de leur droit à fonder une famille.

 

 Le projet de loi ouvre le droit à l’adoption pour tous les couples et traite de la filiation. Contrairement à ce qui est parfois dit, il ne s’agit pas d’un « droit à l’enfant » mais, au contraire, d’ouvrir les mêmes droits à tous les enfants, quel que soit le foyer au sein duquel ils vivent.

 

Les nombreuses études, effectuées dans des pays où ces droits sont ouverts depuis de nombreuses années, sur le vécu des enfants de couples de même sexe indiquent que ces enfants ne sont ni plus ni moins heureux, ni plus ni moins équilibrés que des enfants de couples hétérosexuels. Car, ce qui importe le plus pour les enfants, c’est bien l’amour qui les entoure, la démarche éducative assurée, comme la protection accordée par leurs parents !

 

Permettez-moi de penser que tout cela ne dépend pas de l’identité sexuelle de leurs parents.

 

Permettre l’adoption pour les couples homosexuels appelle que la France agisse au plan international contre l’homophobie d’Etat et pose ce problème et celui de l’adoption dans la signature des conventions bilatérales.

 

Ce projet de loi est une avancée pour les droits des enfants, il s’agit de lever toute instabilité pour leur avenir en leur permettant d’avoir des parents dont la responsabilité est reconnue à part entière. Car, si ces enfants souffrent parfois du regard extérieur, n’est-ce pas justement parce que la loi ne leur permet pas de vivre à égalité avec les autres enfants. Ils ont besoin d’avoir des parents de plein droit pour être des « enfants de plein droit ».

 

Ce dont nous traitons ici, en fait, c’est de notre capacité à vivre  ensemble, à gagner en humanité par la pleine égalité et la liberté de chaque individu.

 

C’est dans cet objectif que je défendrai plusieurs amendements concernant l’identité de genre, la représentativité des associations de familles homosexuelles, le nom d’usage, la filiation et la procréation médicalement assistée.

 

Il ne s’agit pas ici, de légiférer sur la PMA. La loi, après de grands débats dans la société comme dans notre assemblée l’a autorisée depuis plusieurs années. Ce que  propose cet amendement est d’étendre le droit à la procréation médicalement assistée à d’autres femmes dans les conditions prévues par la loi.

 

Certains s’interrogent, au motif que cela conduirait à transformer  une solution thérapeutique à la stérilité en ouverture d’un droit. Mais, chers collègues, nous sommes passés de l’avortement thérapeutique au droit des femmes à l’avortement et nous avons été nombreux-ses à nous féliciter du remboursement à 1OO% de l’IVG lors du PLFSS!

 

Je n’ignore pas que le gouvernement dit vouloir renvoyer le débat sur la PMA à une future loi sur la famille. La dernière raison invoquée pour justifier ce report serait la nécessaire consultation du Comité consultatif national d’éthique. Pourquoi ne l’avoir pas fait au moment où le groupe majoritaire portait cette proposition ?

 

 Cet ajournement  n’éteindra pas les flammes du débat ; le débat existe, menons le sereinement, ouvrons le sans attendre à partir du travail déjà effectué par les associations.

 

Madame la Ministre, cher-es collègues, il y a des rendez-vous à ne pas manquer, votre projet de loi, s'il s'ouvre à de nouvelles avancées, peut permettre à des hommes, des femmes et des enfants de vivre un plein bonheur, permettons-le !

 

La grande anthropologue Françoise Héritier disait «il faut du temps pour passer  du possible au pensabl». Pensons vite et bien !

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 22:52
KASH Leone feat Dj RAGE "Ca peut plus durer" Clip-vidéo en soutien aux ouvriers de PSA d'Aulnay en lutte

 


 
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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 16:56

Face à la colère croissante des milliers de salariés menacés de licenciement un peu partout dans le pays, baladés de mensonge en tromperies par leurs directions et accusés injustement de mille maux, voici que le Ministre de l’Intérieur, loin de les défendre, se contente au contraire de redouter « le retour des casseurs » et s’inquiète des « risques d’implosion ou d’explosion sociale ». Aussi, ses services sont mobilisés afin d’éviter tout « débordement »…

 

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Mais qui sont les vrais casseurs ? De quel débordement s’agirait-il donc ?

Plus encore, faisant allusion aux éventuels risques de détérioration de matériel (dont les salariés sont régulièrement accusés ces temps-ci), il ose dire tranquillement « qu’on ne peut pas casser l’outil de travail ».

 

A y regarder de plus près, Manuel Valls se trompe de piste et devrait plutôt orienter ses investigations ailleurs.

 

Certes, vous avez raison, Monsieur Valls : on ne peut pas casser l’outil de travail ! Mais qui ferme les usines, qui envoie aux oubliettes le savoir-faire, qui jette aux orties des ouvriers qualifiés ? Qui, réellement, est en train de casser nos outils de production et de travail ?

 

Monsieur Valls devrait aller trouver les responsables de ce massacre de notre industrie et, avec son gouvernement, les sanctionner comme il se doit et mettre en place les alternatives qui s’imposent. Plutôt que de préparer la guerre contre les salariés en lutte, pourquoi ne fait-il pas son devoir qui est de protéger les victimes et de punir les coupables ?

 

Ces salariés sont dignes et valeureux quand ils s’insurgent contre les violeurs de leurs droits les plus légitimes.

 

Et comme de toute évidence, il est nécessaire de rappeler à Manuel Valls qu’il est socialiste, quelques références sont de mise :

 

« Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un travail égal pour un salaire égal. » (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article XXIII Alinéa 1 et 2)

 

C’est d’ailleurs tout le combat des syndicalistes, rebaptisés « casseurs » dans ces temps visiblement très troublés…

 

Et l’article 35 de notre constitution précise :

 

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable des devoirs ».

 

Monsieur Valls aurait besoin de réviser ses classiques et d’aller de toute urgence surveiller de près ces « casseurs » dangereux qui mettent en péril les droits inaliénables du peuple qu’il est sensé défendre.

 

Nous sommes du côté des salariés qui, loin de casser quoique ce soit, combattent pour le maintien de notre industrie et de nos outils de travail.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 20:03

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Le secrétaire général du Parti des Patriotes démocrates unifiés et leader du Front de Gauche, Chokri Belaïd, a été assassiné hier matin à Tunis. Cet assassinat suscite une très grande émotion.

 

 

Le Parti communiste français exprime avec la plus grande force son indignation et sa condamnation devant ce crime odieux.

Cet acte criminel confirme les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la Tunisie de la part de forces hostiles à la démocratie et à un État de droit.

C'est la « révolution » tunisienne qui est directement visée. Ce sont les aspirations populaires, l'espoir d'un vrai changement qui sont attaqués.

Le PCF tient à exprimer ses sincères condoléances et toute sa solidarité à la famille de la victime et à tous les démocrates tunisiens.

 

Communiqué du PCF

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:45

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                                      Communiqué de l’ANECR


 

"Un an après sa mise en place par le gouvernement de droite, la journée de carence en cas d’arrêt maladie ordinaire confirme son caractère inique, injuste et inefficace. Alors que les indicateurs de santé au travail sont alarmants dans la fonction publique territoriale, cette mesure conduit nombre d’agents publics, particulièrement les plus vulnérables parmi les bas salaires, à ne pas s’arrêter lorsqu’ils sont malades.

L’ensemble des agents subit cette pénalisation financière comme un véritable affront d’autant que les économies annoncées ne sont pas au rendez-vous.

Pénaliser les agents lorsqu’ils sont malades n’a jamais résolu les problèmes d’organisation du travail, d’absentéisme et de santé. Il serait plus judicieux de développer une médecine de prévention de qualité.

Le changement de majorité présidentielle et parlementaire intervenu au printemps dernier a fait naitre des attentes légitimes chez les personnels ; et ce, d’autant que le nouveau gouvernement s’est engagé à abroger ce dispositif qualifié par la Ministre, Marylise Lebranchu, elle-même, d’« insidieux, purement politique, destiné à stigmatiser les fonctionnaires ». Après des années de rigueur sur les effectifs, les salaires, les conditions de travail et de remise en cause des services publics, les fonctionnaires sont exaspérés et déçus.

Ils l’ont exprimé à l’occasion de la journée de mobilisation nationale du 31 janvier. L’ANECR soutient les revendications légitimes portées, à cette occasion, telle la revalorisation des rémunérations par l’augmentation du point d’indice, bloqué depuis 3 ans et qui a reculé de 13,28% en 12 ans par rapport à l’indice des prix.

L’abrogation de la journée de carence figurait en bonne place des exigences portées le 31 janvier ; mais c’est dès l’ouverture, à l’automne, de la conférence sociale, que toutes les organisations syndicales de fonctionnaires ont revendiqué unanimement le retrait de la mesure et qu’elles ont été soutenues par des élus de collectivités de gauche.

Déjà, un certain nombre de collectivités dirigées par la gauche dans sa diversité, soit n’ont pas mis en application cette mesure, soit l’ont suspendue.

Elles demandent désormais au gouvernement d’abroger, dans les plus brefs délais, ce dispositif inadmissible. Ne pas défaire cette loi qui stigmatise et culpabilise les agents de la fonction publique n’est pas acceptable. l’ANECR appelle tous les élus locaux, les parlementaires de gauche, les salariés de la fonction publique, les représentants du personnel, les syndicats à agir, ensemble, pour l’abrogation de la journée de carence et pour la garantie de conditions de travail et de santé des agents publics conformes au bon fonctionnement des services publics dont nos concitoyens n’ont jamais eu autant besoin. "

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 13:25

COMMUNIQUE DE PRESSE PCF

 

Enquête Europol : « La bulle artificielle du sport business a éclaté »

 

L’enquête d'Europol sur la criminalité dans le football fait éclater la bulle artificielle du sport business dans laquelle le football professionnel s’est enfermé. Elle démontre à quel point il s’agit d’un enjeu politique majeur pour les gouvernements et les fédérations sportives internationales.


La progression de la criminalité n’est que le résultat logique de la dérégulation tous azimuts du sport professionnel et de la marchandisation du sport et des sportifs. Face à l’ampleur des dégâts de la corruption, il ne s'agit plus de renforcer les dispositifs éthiques existants, mais d’engager les ruptures nécessaires pour changer de système. Sortir définitivement le sport des logiques de marché nécessite une intervention publique forte, une exigence de démocratie et de transparence et la maîtrise collective des structures d’organisation et de gestion du sport.


Le sport professionnel, ses manifestations et leur traitement médiatique doivent viser des objectifs humanistes de progrès pour toutes et tous. Avec ses partenaires du Front de gauche, le PCF a avancé des propositions concrètes pour sortir de l’ère de la marchandisation et entrer dans celle de l’émancipation par le sport. Il propose : l'interdiction de la cotation en bourse, l'interdiction des paris sportifs en ligne ou le plafonnement des salaires des sportifs professionnels et la reconstruction d'un service public du sport en donnant les moyens à l’éducation nationale, aux collectivités territoriales et aux associations sportives d’assumer pleinement les missions de service public.

 

Parti communiste français

Paris, le 6 janvier 2013.

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 15:10
Un grand rassemblement sera organisé mardi 5 février sur le parking de l'usine d'Aulnay à partir de 13 h 30 afin de protester contre la répression patronale vis à vis des salariés en lutte.

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Depuis que la grève a repris à l'usine d'Aulnay, la direction met le paquet pour tenter de l'arrêter. Elle a fait venir, en toute illégalité, une centaine de vigiles qui paradent en uniformes et rangers autour de l'usine. Le préfet de Seine-Saint-Denis, averti plusieurs fois de cette situation, refuse systématiquement de dénoncer la direction, alors que le droit du travail est explicite sur ce sujet.
Des cadres sont envoyés à Aulnay avec doublement de leur salaire et une prime de 10%. Ils ne sont pas là pour travailler mais servent à intimider et impressionner les salariés grévistes et non grévistes. La direction a embauché en toute illégalité des intérimaires pour remplacer les grévistes.
Bref, PSA viole la loi. Et ce multirécidiviste n'est pas inquiété par les pouvoirs publics complices de ces délits.
En revanche, des camarades de la CGT subissent de plein fouet la répression patronale. 6 militants CGT, organisateurs de la grève, sont convoqués à la Sureté Territoriale, c'est-à-dire directement au Parquet. D'après les dires des policiers eux-mêmes, ils seraient accusés des altercations avec des huissiers payés par la direction. 4 de ces militants convoqués par la police sont aussi sous le coup d'une procédure de licenciement avec mise à pied conservatoire à effet immédiat. L'enquête n'a pas démarré, mais la direction veut les mettre dehors. Elle montre ouvertement qu'elle cherche à casser la grève.
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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 23:03

 

 

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Marie-George Buffet

La Courneuve, 31 janvier 2013

 

Madame la préfète

Monsieur le secrétaire général de préfecture

Messieurs les maires, cher Gilles, Didier et Michel

Monsieur le député au parlement européen, cher Jean Luc

Madame la sénatrice, chère Eliane,

Messieurs les conseillers généraux, chers Azzedine, Hervé  Gilles et Jean Charles

Madame, monsieur les députés honoraires, chers Louis et Muguette

Messieurs les Maires honoraires, cher Daniel et cher James

Messieurs les présidents de la CPAM, de la CAF

Mesdames et messieurs les chefs d’établissements, Monsieur le commissaire,

Monsieur le directeur de la Poste,

Monsieur le président de la chambre des métiers

Monsieur le secrétaire général de l’URIF CGT, cher Pascal

Monsieur le secrétaire de l’union départementale CGT, cher Hervé,

Monsieur le secrétaire départemental de la FSU, cher Guy,

Messieurs les représentants du Syndicat Général du Livre,

Mesdames et messieurs les représentants des associations,

Mesdames et messieurs les représentants des partis politiques, chers Corinne, Mohamed, Yan, Michel, Laurent et Martine

Mesdames, messieurs, chers amis et camarades

 

 

En cette fin janvier, je veux vous présenter mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de réussite pour vos  projets individuels et collectifs.

 

L'an passé à Stains, j'avais fait suivre ces vœux d'une interrogation : « que valent ces vœux, alors que tous nos droits sont dans le viseur de ceux qui nous gouvernent ? ».

 

 

Mais depuis, de belles choses ont coulé sous les ponts...

De la Bastille aux plages de Marseille en passant par Le Blanc-Mesnil et le Capitole à Toulouse, le Front de gauche avec son candidat, merci Jean Luc, a redonné du sens à la politique, des valeurs et une dynamique à la gauche.

Et ces quatre millions et demi de femmes et d’hommes rassemblés au premier tour sur les propositions efficaces car audacieuses de « L’humain d’abord », se sont mobilisés au second tour pour la victoire de la gauche et l’élection de François Hollande.

 

Alors, cette année, j'avais tout simplement prévu de vous souhaiter tout le bonheur du monde.

 

Mais ce bonheur, chers ami-es, il va falloir aller le chercher dans l’union et l’action.

Je vous le dis avec franchise, il y a urgence à une mobilisation citoyenne car, peu de choses dans les décisions de ceux qui nous gouvernent annoncent des lendemains qui chantent.

 

Mais, nous allons faire bouger tout cela, notre peuple a toujours su, au fil de l’histoire, se mobiliser pour le progrès social et  la démocratie.

 

Aujourd’hui, il peut être l’auteur d’une sixième république, Alors en 2013 aux armes démocratiques citoyennes et citoyens.

 

Bien sûr, nous avons, après avoir vécu sous un ciel plombé, vu briller quelques étoiles.

En pensant à ces femmes qui se lèvent, qui lèvent leurs enfants à l'aube pour les scolariser car hébergées loin de leur ville par le SAMU social, j'ai bataillé et voté, avec délectation, pour l'abrogation de la loi Ciotti qui stigmatisait les familles en leurs supprimant leurs allocations familiales en cas d’absentéisme.

Ce soir-là, dans l'hémicycle, j’ai rêvé d'une quinzaine de mobilisation populaire et parlementaire où, on abrogerait toutes les lois anti sociales et sécuritaires de ces cinq dernières années ! Un peu comme si,  alors que des députés UMP et FN veulent réhabiliter la chouannerie, une nouvelle nuit du 4 aout abolissait  injustices et privilèges.  

 

Fini les cadeaux fiscaux pour les riches ! Fini les grands salaires des patrons !

Place aux droits humains !

Interdiction des expulsions locatives, des coupures de gaz ou d’électricité  pour les familles en difficulté.

Interdiction des licenciements boursiers !

Mon rêve ne s’est toujours pas réalisé, dommage ; car les dégâts collatéraux des politiques de droite, eux, perdurent !

 

J'ai applaudi, avec les féministes, à la création d'un ministère des droits des femmes. Mais, j’attends la grande loi cadre  dont le combat féministe a besoin pour de nouvelles émancipations humaines.

 

Avec les associations, j'ai salué l'abrogation de la circulaire Guéant concernant les jeunes diplômés étrangers. Mais, je ne veux pas transiger avec l’exigence d’une grande loi de régularisation de ceux et celles qui vivent ici, qui travaillent ici.Ils et elles ont le droit à des papiers. Etre des citoyens à part entière, ce n’est pas seulement payer des impôts  et cotiser a la solidarité nationale, ce qu’ils font, c’est aussi avoir le droit d’être partie prenante de la République. Aux municipales de 2014, les résidents étrangers doivent pouvoir voter.

 

Avec les enseignants et les parents d'élèves, j'ai espéré pour l'Education nationale, en voyant son budget traité comme une des priorités de la République avec la justice et la sécurité. J’ai hâte de travailler sur la loi de refondation de l’école en m’appuyant sur les propositions des enseignants et des parents d’élèves.

 

Cette semaine a débuté à l'Assemblée Nationale le débat sur le mariage pour toutes et tous.Après la belle manif de dimanche, je suis décidée à  porter jusqu'au bout  les droits des hommes et des femmes qui s'aiment et qui veulent construire une famille. Le mariage n'est pas une affaire de code, fut-il napoléonien, mais de projet de vie commun. L’affrontement avec les conservateurs est rude,  mais je vais me battre pour que les engagements de la gauche soient tenus, y compris concernant l’accès à la  PMA.

 

Oui, nous avons vu briller  quelques étoiles.

 

Les salarié-es des TPE ont pu se donner une représentation syndicale, ils ont placé la CGT en tête.

Nos amis, les Rotos, se sont battus pour sauver leur entreprise, je dis leur entreprise, car le patron ne s’en souciait guère ! Ils ont obtenu un an de salaires, souhaitons-leur de retrouver un travail.

Aidons les salariés du livre à préserver le pluralisme de la presse en étant solidaire de leur lutte contre les licenciements à Presstaliss.

Avec les tamouls de France, nous avons obtenu, pour la première fois, la création au Parlement d'un groupe d'études sur la situation du peuple Tamoul.

 

Nos amis comoriens, après mes interventions auprès du Ministre des Affaires Etrangères,ont pu accueillir en France le général Salimou enfin libéré .

Et, après des années de combat, là-bas et ici, la Palestine a été reconnue Etat observateur par l'ONU. Une nouvelle étape est franchie pour un Etat palestinien vivant en paix et en coopération avec Israël.

 

Paix et coopération , c’est ce que nous voulons aussi pour le Mali et pour son peuple.

 

Et puis, bien sûr, ce n’est pas l’essentiel, mais quand même ça fait plaisir, le sieur Armstrong a perdu de sa superbe !Et quelle joie aussi d’avoir vu les jeux paralympiques de Londres occuper les médias !

 

Oui, il y a eu quelques étoiles mais au fond, est-ce vraiment le changement ?

 

Le ciel s’est vite assombri au lendemain du 6 mai.

 

L'élection passée, en effet, les discours ont évolué. L'ennemi n'est plus la finance mais les dépenses publiques. Les responsables de la crise ne sont plus les spéculateurs mais les citoyens qui coûtent trop cher à l'Etat !

Eh oui, les droits ont un coût !

De sommet en sommet européen, on nous a annoncé la sortie de crise…mais, on nous dit maintenant : la sortie c’est après 2013. 

 

Car cette année va être terrible : chômage en hausse, pouvoir d'achat en baisse…Et Rocard nous parle de la retraite a 65 ans ! « Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir », résignez-vous braves gens, vos sacrifices vont payer, mais plus tard et peut-être pas pour vous !

 

Les experts, comme monsieur Langlais qui a pourtant du mal à rivaliser avec son prédécesseur De Closets, invités privilégiés des 20h, ont inventé un nouveau concept: la crise de la dette. En son nom, on voit nos gouvernants cèder - sans mener   combat - aux exigences du MEDEF et de la droite. C’est l’accord de compétitivité et le recul sur la taxation des plus hauts revenus.

 

On va bientôt nous dire de ranger au placard nos espoirs de liberté, d'égalité, de fraternité, notre exigence d'une nouvelle République. Et bien non !

 

Nous allons résister à leur politique d'austérité scellée dans le traité Sarkozy - Merkel, nous allons le faire pour que notre pays, après d'autres pays d’Europe ne connaisse pas la pire des récessions.

 

Oui, nous allons résister car la preuve est faite qu'on ne sort pas de la crise de la spéculation financière en s'attaquant au pouvoir d'achat des familles.

Nous allons résister car on ne soigne pas la dette sans s'attaquer aux pratiques usuraires des banques.

Nous allons résister car réduire la dépense publique, c'est réduire les droits des individus et c'est tuer l'investissement donc l'emploi.

 

Regardez notre industrie automobile,

On ne peut pas, engraisser les actionnaires, tirer sur les salaires et les pensions et s'étonner  que la vente des voitures s’écroule !

On ne peut pas verser 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, sans aucune condition, et s’étonner qu’elles se gaussent des discours déterminés du ministre chargé du redressement productif !

Les PSA ont donc bien raison d’être dans l’action, face à une direction et une famille, les Peugeot, qui retrouvent les vieilles méthodes de Citroën : plaintes contre les grévistes, vigiles privés et lock out.

Je le dis avec force, et je l’ai écrit au PDG de PSA : que la direction ne compte pas sur l’isolement des salariés  en lutte, nous tous ici, après la décision de justice de suspendre le plan, nous exigeons que s’ouvrent  de véritables négociations sur les propositions alternatives des syndicats. Nous sommes à leurs côtés  pour le maintien du site et des emplois et prêts à la solidarité !

Je vous appelle tous et toutes, élus, citoyens, à être présent mardi prochain à 13h30 aux portes de l’entreprise pour dire votre solidarité .La solidarité c’est aussi de l’argent, n’oubliez pas de verser.

PSA Aulnay on y tient, on ne lâchera rien !

Aujourd’hui, ce sont les fonctionnaires qui étaient dans l’action contre le jour de carence et le gel du point d’indice qui laminent leur pouvoir d’achat.

Partout en Europe, j’en discutais avec des syndicalistes espagnols et grecs venus voir  leurs camarades du 93, les droits des salariés sont bafoués et l’économie saccagée.

 

En fait, les dirigeants européens témoignent de leur incompétence, entartrés qu’ils sont par une vision unique et de courte vue : l’austérité.

Ils ressemblent aux médecins du Malade imaginaire de Molière, ils ne savent que purger.

Alors, pour sortir  la France de la crise, c’est vous qui êtes compétents : prenez la parole !

Vous vous rappelez, au printemps dernier, je vous ai appelé à vous rassembler sur deux objectifs : battre la droite et faire que la gauche réussisse. Nous avons, avec  des citoyen-nes engagées dans la société civile fait vivre un comité pour l’union et la  réussite de la gauche. Cet engagement est vital. Car, dans la situation étrange que nous vivons : dans les urnes, on a battu la droite, mais celle-ci, impose ses désidératas , nous avons besoin d’une révolution citoyenne inédite!

 

C’est ce que nous allons faire dans ce territoire populaire.

 

Que ce soit sur l'égalité salariale entre hommes et femmes, sur les droits des jeunes à la formation et à l'emploi, contre les contrôles au faciès, pour l'école obligatoire de 3 à18 ans, pour obtenir une commission d’enquête sur les moyens publics attribués à la population de Seine Saint-Denis …Je multiplie  les propositions de loi pour  contribuer à cette mobilisation.

Comme le réclamaient les salariés de Goodyear, PSA, Virgin…les députés du Front de gauche  vont déposer une nouvelle loi contre les licenciements et suppressions de postes et pour de nouveaux droits pour les salariés dans la gestion des entreprises.

 

Mais pour que ces mesures soient adoptées, il va falloir s’en mêler. C’est l’objectif des assemblées citoyennes : prendre des initiatives et peser.

Peser pour une vraie réforme de la fiscalité, pour un CDI qui redevienne la norme, pour un écart de un à vingt entre les salaires. Peser pour l'allocation d'autonomie des jeunes et la sécurité sociale professionnelle. Peser pour de nouvelles nationalisations au service de l'intérêt général et du développement durable.

 

Déjà, nombre d'entre vous se mobilisent pour l'école, contre les discriminations, pour le logement ou l'emploi, comme lors de la marche du 17 janvier, mais nous devons monter en puissance contre l’austérité.

 

On ne va pas laisser la réaction dicter sa loi, le peuple va se faire entendre et le gouvernement aurait intérêt à tendre l'oreille de ce côté-là !

 

Dans cette mobilisation citoyenne, vous savez compter sur vos élu-es.

Avec vous, ils et elles se battent pour vos conditions de transport, mais aussi pour de nouvelles lignes et gares.

Avec vous, ils se battent pour que chaque famille ait un toit.

Ils et elles investissent pour que chacune et chacun aient accès à la culture et aux sports.

Ils et elles assurent le droit à la santé avec  les CMS.

Ils et elles construisent des écoles et réclament des maitres, ils assurent le périscolaire.

Permettez-moi une parenthèse : pour faire passer sa loi, le ministre Peillon vient d’écrire aux maires en leur annonçant qu’il allait baisser les taux d’encadrement dans le périscolaire :pour les moins de six ans on passerait de un animateur pour dix à quatorze, de 14 à 18 pour les plus de six ans !!!Mais les maires ne veulent pas faire du sous éducatif, ils veulent des moyens pour le mieux éducatif !

 

Alors, ils ne peuvent accepter que le gouvernement  leur réduise leurs dotations.

Les services publics, les communes sont les acteurs de vos droits, ensemble, on doit les défendre !

 

Nous pourrons le faire en 2014, avec les élections municipales. Je sais la volonté de Gilles Poux à la Courneuve, de Didier Mignot au Blanc Mesnil, de Michel Baumale à Stains et de Michel Delplace à Dugny de rassembler toutes les forces de gauche, tous les démocrates sur des programmes qui aient l'audace et la force nécessaire pour répondre aux attentes des populations.

 

 

Quelques semaines après, nous voterons pour élire les députés-es au parlement européen, ce moment sera décisif pour l'avenir de l'union européenne.

Le président de la République a déclaré « qu’il fallait prendre l’Europe telle qu’elle est ».Et si plutôt, on la libérait des logiques libérales ?

 

Je suis sûre que les candidat-es du Front de gauche, cher Jean Luc, seront en mesure de rassembler majoritairement sur cette deuxième alternative.

Et imaginons que dans de nombreux pays d'Europe, la gauche qui gagne, soit aussi celle-là, celle de l’audace et du courage...Alors…tout s'ouvre !

 

Chers ami-es, chers camarades

 

Si, j'exprime mes espoirs, déceptions, colères et exigences, ce n'est pas dans l'abstrait ou dans un positionnement à priori, non, je le fais au nom de ces hommes et femmes que je reçois par centaines. Je le fais au nom de ceux et celles qui se battent, et  me demandent d’être à leurs côtés. Je le fais au nom de ceux et celles,  qui ont placé un peu d'espoir à gauche et qui aujourd'hui se sentent orphelins.

Je ne veux pas qu'ils se résignent ou qu'ils se trompent de colère.

 

Je crois que le changement au quotidien comme au niveau de la République ou de l'Europe est à portée de main, si une gauche  de courage, de rupture, d'innovation se lève.

Si comme en l’an II le mouvement populaire rejoint un gouvernement révolutionnaire.

 

Regardons  les belles avancées en Amérique Latine.

Regardons avec modestie la suite des printemps arabes, rappelons-nous que la grande Révolution Française n’a abouti qu’à travers mille soubresauts. Alors, avant de juger, agissons en solidarité avec  les démocrates, les femmes et les hommes debout, dans tous ces pays, pour leurs droits et les libertés.

 

 

Mesdames, messieurs, cher-es ami-es, chers camarades

 

Il y a des mots qui résonnent car l'action humaine leur a donné une multitude de visages : citoyen-nes, République, progrès, droits, égalité, liberté...chaque fois, ce sont des hommes et des femmes comme nous, nos égaux, qui ont fait avancer les choses.

Si notre terre est abimée par la surexploitation des êtres humains et des ressources naturelles, elle a aussi de formidables atouts : l'intelligence, la fraternité, la combativité de celles et ceux qui l’habitent.

 

Alors, debout citoyens citoyennes !

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 16:30

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Nadir Dendoune est incarcéré dans une prison irakienne, sans inculpation, depuis le milieu de la semaine dernière pour avoir pris des photos sans autorisation à Bagdad.


Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité et député européen, a écrit à l'ambassadeur d'Irak pour protester fermement contre cette arrestation. Il a de même alerté par lettre Viviane Reding, Commissaire à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté et Vice-présidente Commission européenne, ainsi que Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

 

Par ailleurs, un comité de soutien à Nadir Dendoune a été créé "par sa famille et ses proches".Celui-ci reprenait, ce mercredi après-midi sur sa page Facebook, la déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères: "Nous suivons avec la plus grande attention la situation de M. Nadir Dendoune, aussi bien à Paris, où les services du ministère des Affaires étrangères sont mobilisés, que sur place, à travers notre ambassade à Bagdad."


Protection consulaire

"Dès qu'elle a été informée de l'arrestation de M. Dendoune, notre ambassade a effectué des démarches officielles auprès des autorités irakiennes, afin d'obtenir des informations sur les motifs de cette arrestation et pour s'assurer de ses conditions de détention et de son état de santé, dans le cadre de la protection consulaire que nous accordons à tous nos compatriotes détenus. L'organisation d'une visite consulaire sur son lieu de détention a été demandée par notre ambassade dès son arrestation connue", rapporte le comité de soutien de Nadir Dendoune.

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