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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 14:26

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Colloque sur la place des femmes dans le sport en Seine-Saint-Denis

Université de paris XIII – Bobigny le 19 novembre 2011

 

Ce colloque est le fruit d’un travail collectif et il convient de souligner l’engagement des acteurs suivants et de les remercier :

 

- Les partenaires sportifs qui ont œuvré, au sein du comité de pilotage ou dans la préparation des ateliers.

 

- Les universitaires qui ont accompagné la démarche : Dominique CHARRIER, Jean JOURDAN, Annick DAVISSE, Charlotte PARMANTIER, ainsi que leurs étudiants.

 

- L’Université Paris 13 qui a accueilli le colloque dans ses locaux, notamment Véronique BIGAN.

 

- La compagnie Mabel Octobre, notamment Judith DEPAULE, la metteure en scène du spectacle ‘Corps de Femmes’.

 

- Les services techniques qui ont réglé les aspects de cette manifestation et le service de la communication.

 

- Le service du sport et des Loisirs du Conseil général dans son ensemble, mais aussi notamment Cécile DEMEURE, stagiaire qui a effectué un travail considérable sur cette initiative.

 

- Tous les partenaires sportifs et les associations d’éducation populaire.

 

-  Santiago Serrano, qui a bien voulu accepter une nouvelle d’animer nos débats.

Monsieur le conseiller général de Bobigny, cher Abdel

Chers amis,

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue,

 

Nous retrouver, aussi nombreux aujourd’hui autour d’une question aussi importante que la place des femmes dans le sport est une grande joie pour moi et n’est pas un hasard non plus !

 

Vous le savez, nous portons en nous l’âme d’un département où la tradition de lutte et de solidarité est fortement ancrée, y compris dans notre mouvement sportif avant-gardiste et qui a été émancipateur pour de nombreux habitants.

 

Je tiens d’emblée, à remercier l’ensemble des partenaires, qui depuis, plusieurs années jouent le jeu de la collaboration, donnant son sens plein et entier au mot « partenariat » que nous avons réussi à construire et dont je suis particulièrement fier car notre département est exemplaire en ce domaine et mène une politique sportive constructive et innovante depuis de nombreuses années.

 

La préparation de ce colloque est une belle illustration de ce travail commun au service de valeurs partagées.

 

Pour le Conseil général, organiser avec les partenaires une telle initiative est cohérent, logique, car elle correspond totalement aux politiques mises en œuvre depuis plus de 20 ans en matière sportive.

 

Elles portent avec les partenaires comme le CDOS, une exigence d’un service public du sport de qualité pour toutes et pour tous.

 

Favoriser l’accès aux femmes, mais aussi aux séniors, aux personnes porteuses d’handicaps, représente un enjeu de taille qui me tient beaucoup à cœur et qui constitue une des priorités de la politique sportive du Conseil général.

 

Parce que le sport a une dimension éducative et constitue un Enjeu déterminant dans notre société : Pratiquer un sport permet l’épanouissement et la valorisation de chaque individu quelque soit son niveau et ses capacités, quelque soit ses origines, sociales ou culturelles.

Surtout en ce moment, dans un contexte de casse sociale et de fragilisation d’une grande partie des habitants de nos villes et de notre Département.

 

Nous avons bien conscience que dans un tel contexte social mais aussi économique, la pratique sportive n’est pas toujours facile pour les familles, les jeunes, les seniors et les femmes.

 

Nous serons très certainement appelés à en reparler dans nos échanges.

 

A ce propos, La charte éthique sportive départementale, adoptée en 2008, réaffirme le principe d’accessibilité à la pratique sportive pour tous et un travail particulier réalisé spécifiquement pour la pratique féminine dans ce cadre avec les associations dans les années à venir (état des lieux, besoins particuliers, financement ciblé du Département, etc.).

 

Le colloque qui nous rassemble aujourd’hui est donc une étape de la démarche engagée avec eux, et qui nous réunit autour de la volonté de partager et d’approfondir nos connaissances, mais aussi  explorer et ouvrir des espaces de débat et d’innovation.

 

En décembre 2009, à l’issue de ce premier colloque consacré aux enjeux éducatifs du sport, nous nous étions quittés sur un double constat :

 

- Premier constat :

La Seine-Saint-Denis est un territoire d’innovations et d’expérimentations sociales et éducatives portées par l’ensemble du mouvement sportif et notamment des bénévoles motivés et dévoués.

 

- Second constat :

Le manque de formalisation de toutes ces expériences constitue un frein à leur diffusion, à leur valorisation et à leur développement.

 

En partenariat avec Dominique CHARRIER et Jean JOURDAN du labo CIAM-SPOTS de l’université Paris XI Orsay, le Département a donc souhaité poursuivre la réflexion par la mise en place d’une recherche-action sur le thème de la formalisation du projet éducatif des clubs.

 

C’est ainsi qu’avec 4 clubs du territoire (l’Amicale Babylone du Pré-Saint-Gervais, le Pierrefitte Multi Athlon, le club de Tennis de Montfermeil, le club de basket de L’Ile Saint Denis), et des partenaires intéressés pour approfondir la question (la FSGT 93, la FOL 93, le Flash de La Courneuve), nous avons donc mené ce travail intense et passionnant.

 

Les colloques que nous organisons ne sont que les temps forts d’une démarche constante et régulière.

 

Notre volonté est bien de continuer à interroger les pratiques, les capacités d’ouverture et d’innovation des acteurs sportifs sur notre territoire, car nous les savons réelles et possibles.

 

La question de la place des femmes dans le sport doit aussi être interrogée dans un cadre plus général qui est celui de notre société, où les préjugés doivent être bousculés car ils ont encore belle vie dans de nombreux domaines !

 

Nous sommes bien loin de vouloir donner des leçons au monde sportif car, en politique, par exemple, pour prendre un domaine que je connais un peu… si on observe le nombre de conseillères générales en SSD : le chiffre est assez troublant : 8 femmes sur 40 élues ! Soit 20% seulement…

 

Comme dans de trop nombreux domaines, les inégalités dans le monde du sport et au niveau national, existent et sont criantes, à en croire les   études menées par le Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, il y aurait entre 48 et 64% des femmes en France qui pratiqueraient une activité physique ou sportive même occasionnellement contre presque 80% des hommes.

 

Il faut noter que les femmes pratiquent de façon différente même si elles sont de plus en plus nombreuses à faire de la compétition comme beaucoup d’hommes.

 

Ces éléments sont à mettre en relation avec le partage des tâches au sein de la famille encore inégalitaire puisque les femmes consacrent 2 à 3 fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants, leur laissant moins de temps libre que leurs compagnons…

Des éléments pratiques qui freinent aussi leur accessibilité, comme le problème des vestiaires ou celui des créneaux horaires ne sont pas à négliger…

 

Un autre point très important qui place l’enjeu éducatif au cœur de nos débats : c’est dans le cadre scolaire que les jeunes filles font le plus d’activités sportives par l’intermédiaire de l’EPS et elles sont également beaucoup à pratiquer dans les associations scolaires.

 

Pour autant, malheureusement, comme dans beaucoup d’autres domaines, Les femmes sont plus durement touchées que les hommes par certains facteurs qui deviennent de véritables obstacles à la pratique et notamment les conditions de vie : plus le revenu du foyer est faible, moins elles pratiquent.

 

Moins elles sont diplômées, moins elles pratiquent. Elles sont également plus touchées que les hommes lorsque la famille est monoparentale et lorsque les familles sont nombreuses.

 

Par contre plus le niveau de vie s’élève plus elles font des activités.

Autre aspect déterminant qui mérite notre attention :

Au même titre, que de nombreux autres domaines, l’accès des femmes, comme celui des jeunes d’ailleurs, aux postes à responsabilités reste difficile, plus on progresse dans la « hiérarchie », moins il y a de femmes.

 

Ce constat de cette sous- représentation féminine aux postes de responsabilité élective est également observé en matière d’encadrement technique.

 

Enfin, l’accès des femmes aux formations et aux métiers du sport reste encore insuffisant.

 

La Seine-Saint-Denis, vous vous en doutez, n’échappe pas à ces  caractéristiques nationales.

 

Ici, les freins et les obstacles connus au niveau national pour la pratique sportive féminine sont forcément accentués par les situations plus difficiles de trop nombreux habitants, ce qui explique en partie un taux plus faible de la pratique sportive dans le département.

 

Pour autant, sur la question des postes, les comités départementaux de la Seine-Saint-Denis font mieux que les fédérations nationales même si des progrès restent à faire… et sur la pratique régulière, ( au moins une fois par semaine), si 51 % contre 59 % en Ile de France pratiquent, en revanche, la distribution dans les disciplines montre qu’en Seine-Saint-Denis, les femmes qui pratiquent au plus haut niveau le font dans des disciplines dites « masculines » comme le Rugby, le Hockey ou les sports de combat comme la boxe et le judo.

Même les sports mécaniques connaissent un réel engouement sur le département grâce à l’intervention de nos partenaires.

 

Si, la Seine-Saint-Denis, avec ses 180 000 licenciés, 60 comités départementaux, 1868 clubs et 127 associations sportives de collèges, possède l’un des mouvements sportif le plus dynamique et le plus performant de France, il mérite encore de grandir et de s’ouvrir au plus grand nombre.

 

Des résultats précis pour la Seine-Saint-Denis, issus de plusieurs sources, dont une étude réalisée pour nous par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, vont vous être présentés dans quelques minutes.

 

Il faut bien le dire, le contexte de situation économique des clubs est tendue, les réformes des collectivités locales et des politiques publiques qui étranglent nos financent fragilisent les projets et soutiens possibles au monde sportif !

 

Nous ne sommes pas aidés et malgré notre forte volonté politique, le sport, dans notre département comme ailleurs, doit être porté et soutenu par les associations, les collectivités et aussi les institutions.

 

Aussi, les désengagements criants de l’Etat en matière de politique sportive entre autre, fabriquent des inégalités grandissantes et lorsque l’Etat s’engage à les réduire comme c’est le cas pour les équipements sportifs et le plan de rattrapage de 20 millions prévu pour la Seine-Saint-Denis, les promesses doivent être tenues…

 

Le Département a d’ailleurs décidé d’accompagner la réalisation des projets retenus.

 

Vous le voyez les difficultés et les obstacles sont nombreux, nous tentons à notre niveau de pallier les manques et répondre aux besoins très nombreux de nos con citoyens ;  mais en même temps, dans ce département, les atouts sont réels et les richesses sont nombreuses, qu’elles soient humaines, citoyennes, solidaires et sportives.

 

Avec Abdel SADI, Conseiller général de Bobigny, nous sommes persuadés que c’est ensemble, avec vous, que nous ferons avancer les choses, que nous bougerons les lignes, que nous bousculerons les mentalités.

 

Pour finir, je suis très intéressé par vos analyses et vos expériences, car elles vont nous aider à relever ce défi de la place des femmes, dans le sport mais aussi dans notre société …

 

L’ambition que je porte en tant que Vice Président d’un service public de qualité est forte, elle est à la hauteur de ce que mérite notre population.

 

C’est  une question de dignité et de justice sociale.

Cette ambition gagnera à être mieux partagée par tous les acteurs du sport et au-delà d’ailleurs…

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une belle journée.

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