Instaurée en 2006 sous la présidence d'Hervé Bramy et sous l'impulsion de Florence Haye, conseillère générale de Saint Denis, la création du quotient familial pour la restauration des collèges a permis une augmentation significative de la fréquentation des collégiens de 20% entre 2005 et 2011. Les tarifs n'avaient pas été révisés depuis, alors que le prix des denrées et des charges augmentaient.
On peut s’interroger sur le fait qu’aucune révision des tarifs n’ait été proposée ces dernières années, ce qui oblige aujourd’hui à une augmentation trop conséquente. Pourquoi ne pas avoir au moins proposé la progressivité de ces tarifs dans le temps ? Notre groupe a suggéré qu'une révision annuelle des tarifs soit désormais effective, proposition retenue par la majorité.
La refonte des nouveaux tarifs est le fruit d'une concertation lors de laquelle l'action du groupe communiste, front de gauche a permis une limitation conséquente de l'augmentation.
Ainsi, nous avons obtenu :
- le gel de l'augmentation des trois tranches des familles les plus défavorisées,
- une hausse moins forte des tarifs sur les 2 tranches suivantes,
- la limitation de la hausse pour les familles des tranches les plus hautes ramenée à 4€ au lieu de 5€ le tarif du repas.
Gilles Garnier s'est félicité que son groupe ait été en partie entendu, conduisant à l'approbation du rapport amendé. Mais il aurait souhaité ramener le tarif maximum à 3,74€ permettant de ne pas dépasser les 50% d'augmentation pour aucune des tranches.
Les élus du groupe Front de gauche continuent de penser que l’augmentation du prix de la demi-pension sur les tranches dites « les plus riches » est encore brutale, ces "riches" issus des classes moyennes à moyennes supérieures étant loin d'être des actionnaires des entreprises du CAC 40…
La question de la gratuité amené par Stéphane Salini (UDI) reste posée mais pas de cette manière. Un débat devrait être lancé sur cette question qui touche d'autres services publics. Mais les politiques d'austérité risquent de rendre ce débat vain.
La question qui nous hante, c'est : Comment le Conseil Général va-t-il pouvoir continuer à assumer ses missions de service public ? Comment ne pas être inquiet pour la population de ce pays, pour les finances publiques quand elles sont menacées d’être placées sous le joug des diktats financiers européens ? Quelles seront les marges de manœuvre des collectivités, déjà considérablement amoindries, quand la règle d’or sera imposée à l’Etat avec l’obligation d’attendre 0,5% de déficit public d’ici 2015 ?
La Seine Saint-Denis, comme le pays, a besoin d'une autre politique de justice sociale. Une réforme de la fiscalité est urgente et le financement des dépenses sociales doit être revue afin que celles-ci ne reposent pas principalement sur les habitants.
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