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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 21:49
vautier.pngA l’occasion des 50 ans de l’indépendance de l’Algérie, une soirée spéciale sera organisée en son honneur et avec sa présence.

René Vautier, résistant, figure du cinéma engagé et anticolonialiste s’est toujours efforcé de mettre « l’image et le son à disposition de ceux à qui les pouvoirs établis les refusent ». Il sera fait à l’occasion de cette soirée, Citoyen d’Honneur de la ville de Stains.

René Vautier a réalisé en 1957 " L’Algérie en flammes" dans les maquis du F.N.L., avant de devenir directeur du Centre audiovisuel d’Alger qu’il crée en 1962, où il forma de nombreux réalisateurs, et aussi responsable de la formation de réalisateurs au Sahara.

En 1950, il réalise son premier film "Afrique 50", qui était une simple commande de la Ligue de l’enseignement destinée à mettre en valeur la mission éducative de la France dans ses colonies. Sur place, il décide de témoigner d’une réalité non commandée, le film sera interdit pendant plus de quarante ans. Ce sera le premier film anticolonialiste français, chef-d’oeuvre du cinéma engagé, qui lui vaudra 13 inculpations et une condamnation de prison.

3 Films de René Vautier seront diffusés lors de cette soirée :

"Peuple en Marche"
Sous l’égide de René Vautier, de jeunes cinéastes algériens braquent librement leurs caméras sur le passé, le présent et aussi l’avenir qu’ils rêvent de l’Algérie.


"Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre"
Descriptif très documenté sur la période pré-coloniale en Algérie, les massacres de Setif, la politique française dans les colonies et sur Albert Camus.

"Techniquement si simple
"
Un technicien coopérant se remémore son «travail technique» lorsque, durant le conflit algérien, il installait des mines qui tuent encore de nombreux civils.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 10:58

 

BAGNOLET, BLANC-MESNIL, BOBIGNY, BONDY, LA COURNEUVE, MONTREUIL, SAINT-DENIS, SAINT-OUEN, SEVRAN, STAINS, TREMBLAY-EN-FRANCE, VILLEPINTE, VILLETANEUSE

 

Chaque année, le 15 mars marque la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives sans relogement. Des milliers de familles sont alors exposées au risque de se retrouver à la rue, sans solution pérenne de relogement.
2012 est le 100ème anniversaire du logement social ; pourtant, en France, 10 millions de personnes sont touchées par la crise du logement ; 3.8 millions d’entre elles sont en situation de précarité énergétique. Cette situation est indigne dans le «pays des Droits de l’Homme».
Elus de proximité, les Maires sont mobilisés en première ligne dans la lutte contre le logement précaire. Ils ne peuvent toutefois répondre seuls aux effets d’une crise d’ampleur nationale. Confrontés au manque de moyens financiers attribués à la prévention, comme à la construction, à l’absence de solutions d’accompagnement des familles vers une véritable insertion, ils font face à une augmentation constante du nombre d’expulsions locatives sans relogement, exécutées avec le concours de la Force publique.
En Seine-Saint-Denis, 13 Maires s’unissent pour livrer une bataille politique et juridique, et faire avancer le droit au logement. Ils porteront ensemble des arrêtés interdisant les expulsions locatives sans relogement et/ou les coupures d’énergie sur leurs territoires communaux. A cette occasion, Monsieur Didier PAILLARD, maire de Saint-Denis, Monsieur Michel BEAUMALE, maire de Stains, Monsieur Marc EVERBECQ, maire de Bagnolet, Monsieur Didier MIGNOT, maire du Blanc Mesnil, Madame Catherine PEYGE, maire de Bobigny, Madame Sylvine THOMASSIN, maire de Bondy, Monsieur Gilles POUX, maire de La Courneuve, Madame Dominique VOYNET, maire de Montreuil, Monsieur Stéphane GATIGNON, maire de Sevran, Monsieur François ASSENSI, maire de Tremblay-en-France, Madame Jacqueline ROUILLON, maire de Saint-Ouen, Madame Nelly ROLAND-IRIBERRY, maire de Villepinte, Madame Carinne JUSTE, maire de Villetaneuse, vous invitent à une
                                           

                                           CONFERENCE DE PRESSE
                                                Jeudi 15 mars à 14h00
                                Exposition « 100 ans de logement social »

                                            Salle de la légion d’honneur
                                            6 rue de la légion d’honneur
                                                     93200 Saint-Denis
 

 

Lors de cette conférence de presse, les maires signeront ensemble les nouveaux arrêtés municipaux contre les expulsions locatives sans relogement et les coupures d’énergie puis se rendront en préfecture pour les remettre au Préfet. De nombreux citoyens et associations seront également présents pour soutenir la démarche des élus.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 22:03

 

34 53 12-A-FIN-GUERRE-ALGER

"La France autrefois, c'était un nom de pays, prenons garde que ce ne soit, en 1961, le nom d'une névrose", écrivait Jean-Paul Sartre dans la préface "aux damnés de la terre" de Frantz Fanon.

Il poursuivait son raisonnement par cette interrogation : "Guérrissons-nous?". le philosophe avait raison de poser la question.

Car 50 ans après, la guerre d'Algérie n'est pas encore entrée dans l'histoire...

Pour bien comprendre cette page importante de l'histoire, la Ville de Stains propose pour l'occasion un programme commémoratif de grande qualité, à commencer par :
 

 

Une conférence Débat avec Jean Salem* " La lutte anticoloniale des français en Algérie et en France"

 

Le mercredi 14 mars à 18h en Mairie (salle des mariages)

 

*Jean Salem est un philosophe français, professeur de philosophie à l'Université Paris 1 (Panthéon/ la Sorbonne) et directeur du Centre d'histoire des systèmes de pensées modernes depuis 1998. Il est aussi le fils du célèbre militant et journaliste Henri Alleg.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 23:08

IMG 0864De retour de Palestine ou j'ai rencontré avec une délégation stanoise, Salah Hamouri chez lui à Jérusalem Est.
Vendredi 1 mars, il est 9h30 du matin et nous quittons Ramallah sous la neige ! pour nous rendre au domicile de Salah, de l'autre côté du check point de Kalandia.
Salah nous accueille devant la porte de sa maison, très ému de voir pour la première fois une délégation française lui rendre visite.
Et très rapidement l'émotion nous envahit en voyant Salah, debout et libre ! enfin presque libre car il est assigné à résidence jusqu'au 12 mars.
Salah est ému et heureux de rencontrer la délégation de Stains, ville qui a menée sans relâche dès l'annonce de son arrestation, un combat sans relâche pour exiger sa libération.
Il tient vivement à remercier la ville, le Maire, les élus et les habitants qui l'ont soutenu jusqu'à sa libération.

Il déclare " Grâce à votre soutien et à votre action pour exiger ma libération, mais aussi celle des autres prisonniers politiques palestiniens, vous m'avez donné la force de me battre et de tenir bon jusqu'au bout. Je n'oublierai jamais et je sais que Stains à joué un rôle déterminant dans le mouvement de solidarité en France. Je suis heureux de vous rendre visite à Stains en avril prochain et ce sera pour moi, l'occasion de vous remercier et d'échanger avec les stanois." 
La rencontre a duré plus d'une heure et demi et aurait pu se prolonger encore plus longtemps tellement l'échange fût très riche.
Salah a évoqué ses conditions de détention très dificille, la situation inhumaine infligée aux prisonniers politiques palestiniens, la situation politique actuelle, l'occupation israélienne... et nous a apporté son point de vue sur les perspectives politiques en Palestine.
J'aurai l'occasion de revenir plus en détail sur la rencontre très émouvante que nous avons eu avec Salah. Azzédine
Mais dès maintenant notez dans vos agendas le samedi 7 avril prochain, Salah nous fera l'honneur d'être à Stains avec Jean-Claude Lefort, fondateur du comité national de soutien à Salah Hamouri pour lequel il a joué un rôle de premier dans le mouvement de solidarité pour la libération de Salah.

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 22:54

avatar-blog-1266937839-tmpphpM4dRXWRéunis en séance  sur les Orientations Budgétaires du département jeudi 16 février et après avoir retardé la séance en signe de protestation aux propos de François Hollande à Londres, les conseillers généraux du groupe communiste, citoyen, front de gauche ont fait entendre leurs profondes inquiétudes quant aux coupes budgétaires envisagées par le président Claude Bartolone. De son côté, la droite réclamait au contraire encore plus de réductions de personnels et de dépenses sociales.

 

La perte d’autonomie fiscale, la suppression de la taxe professionnelle et le refus de l’Etat de compenser ses transferts de compétences dans le domaine social (RSA, APA, PCH transférés aux départements depuis 2004) coûte 913 millions € à la Seine St Denis !

 

Cette politique du gouvernement UMP a conduit le Président à des choix drastiques : consacrer les dépenses d’investissements au plan exceptionnel de constructions / rénovations de 21 collèges (dont 12 en partenariat public / privé) et  aux infrastructures de transports (T1, T5, T8, ligne 12 du métro, prolongement de la tangentielle nord…), abandonner ou diminuer les travaux de voirie, réduire les dépenses de fonctionnement de 5% (gel de postes dans la prévention spécialisée, non recrutement dans le secteur social, l’insertion…), supprimer la calculatrice programmable et des cahiers de TD pour les collégiens… Mais le choix le plus discutable reste le moratoire sur les nouvelles dépenses d’investissements pour les communes en matière de sport et de culture durant 3 ans.

 

Si le président Claude Bartolone n'est pas responsable de la politique du gouvernement et dénonce les conséquences d'un libéralisme "dégénéré" l'obligeant à un budget départemental contraint, le Parti Socialiste et son candidat ne proposent aucune alternative claire à ce libéralisme. Il ne suffira pas de battre Sarkozy, il faudra construire une alternative à cette société.

 

Le projet de Claude Bartolone de créer une nouvelle entité territoriale réunissant Paris, la Seine-Saint Denis, les Hauts de Seine et le Val du Marne pour mieux partager les richesses ne répond pas vraiment à la nécessaire mutualisation des recettes afin de pallier à l’asphyxie financière des collectivités et ne doit pas dispenser l’Etat de toute péréquation verticale. Même s’il faut mettre fin au déséquilibre des ressources des collectivités, la péréquation horizontale n’est pas la panacée. Les critères doivent être clairs. Le potentiel fiscal n’est que l’un des éléments.

 

Nos collègues au Sénat, lors du débat sur la réforme des collectivités en décembre 2011, ont proposé la création d’un fond de péréquation destiné aux collectivités assis sur une taxation des actifs financiers des entreprises, à 0,3%. 18 milliards € seraient ainsi levés chaque année.

 

Encore une fois, il ne sert à rien de rassurer la finance, l’exemple de la Grèce montre que les sacrifices imposés aux peuples n’ont jamais de fin.

 

Une autre politique est possible. C’est ce que nous construisons dans le Front de Gauche.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 00:03

423080_2751754957724_1373132759_31967180_575180626_n.jpgCe soir plus de 300 personnes ont répondu à l'appel pour soutenir le STS et son équipe ! C'était un moment extraordinaire et inoubliable ! Le STS est debout et nous sommes tous solidaires car nous sommes tous concernés. Et les témoignages divers et poignants de ce soir sont un bel exemple de l'attachement que nous portons au travail authentique mené par le STS. Alors tous ensemble, Stanois(es) et bien au delà, nous ne lâcherons rien !!! Nous ne nous laisserons pas intimider pas ses choix politiques décidés de l'autre côté du périf, dans les beaux quartiers.

Le Peuple de la banlieue est debout avec le STS, alors continuons le combat pour faire vivre la culture populaire, vivante et solidaire. 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 00:00

Jean-Jacques Karman, Conseiller général du canton d'Aubervilliers et moi-même avons représenté le groupe du Front de Gauche du Conseil général à la conférence de presse organisé à l'initiative du SNUIPP 93 et de la FSU mercredi dernier. Bien évidemment nous avons apporté une nouvelle fois notre soutien pour  que l'école publique redevienne une priorité nationale et nous continuerons à nous battre sans relâche aux côtés des enseignants, parents d'élèves et organisations syndicales de nos villes et de notre Département.

 

rased-en-lutte sCar la vague de suppressions de postes mise en place par le gouvernement notamment dans l’éducation nationale a forcément des conséquences sur la Seine St Denis, et notre département, en proie à des problématiques sociales et économiques particulièrement difficiles, se voit pourtant privé, en moins de 3 ans, de 140 postes d’enseignants de RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) !

Si l’on ajoute à cela la diminution du nombre de médecins scolaires par exemple, il semble évident que la prise en charge des élèves, et tout particulièrement des élèves en difficulté, subit une importante détérioration.

Pourtant, la réussite scolaire est un facteur essentiel d’intégration sociale et conditionne grandement l’avenir de nos enfants. Face aux difficultés de certains élèves pour rejoindre ce processus de réussite, le dispositif RASED, constitué d’enseignants spécialisés et de psychologues constitue une réponse pertinente.

Cependant, alors que la part des élèves en difficulté augmente un peu partout sur le territoire, le gouvernement continue de supprimer tout ce qui pourrait justement favoriser l’élaboration de solutions efficaces, et, non content de liquider de plus en plus de postes d’enseignants, il s’attaque aussi à ceux qui ont les compétences professionnelles spécifiques pour prendre en charge les publics les plus fragiles. Autrement dit, plus il y a de problèmes et moins on offre de solutions !

Nous dénonçons une fois de plus cette politique de casse du service public menée depuis plusieurs années. L’école doit être la priorité de toute société qui veut placer l’humain et son émancipation au centre de ses préoccupations. De plus, nous considérons que, dans le souci d’égalité qui fonde ses valeurs, elle ne doit laisser personne au bord du chemin. Elle ne peut donc pas faire l’impasse sur le traitement de la difficulté scolaire et doit au contraire renforcer tous les moyens permettant son éradication.

Nous considérons donc que l’Education nationale en général et les dispositifs RASED en particulier aujourd’hui, ne doivent pas être sacrifiés au nom de l’obsessionnelle baisse des dépenses publiques voulues par le gouvernement pour séduire les marchés et les agences de notation.

Nous exigeons le retour immédiat de tous les postes RASED supprimés et nous continuerons de nous battre avec le Front de gauche pour que l’école redevienne la priorité nationale qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

Pour toutes ces raisons, nous serons dans les semaines qui viennent aux côtés des parents d’élèves, des enseignants et des organisations syndicales qui résistent à ces politiques d’austérité aussi absurdes qu’inadmissibles et nous ferons entendre notre voix avec eux pour obtenir du gouvernement les moyens nécessaires à la réussite de nos enfants.


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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 19:28

images-copie-6.jpgMardi 21 février à 19h à l 'Espace Paul Eluard (Stains)

Nadir Dendoune présentera son film "Palestine" avec la présence de témoins. 

"10 français débarquent pour la première fois en Israël et en Palestine dans le but de mieux comprendre ce qui se passe de ce côté-ci de la planète. Sur place, Ruth, Française de confession juive, installée en Israël depuis un an, les accompagne..."

 

Nadir Dendoune, journaliste, a écrit plusieurs ouvrages, dont "Un tocard sur le toit du monde", dans lequel il relate son ascension de l'Everest.

 

C'est son premier film, sur une cause qui lui est chère, à savoir la cause du peuple palestinien, dont les droits sont arbitrairement bafoués.

 

 

Les Ciné-débats sont l'occasion d’échanger autour d’un film et d’une question de société.

 

Le collectif Solidarité Palestine de Stains sera présent et proposera la vente de boissons et de gâteaux dans le but d'aider et d'accompagner le projet de création d'une école de musique en partenariat avec la municipalité de Stains.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 19:12

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Monsieur le Président,

cher-e-s collègues,

 

 

A cet instant du débat d’orientation budgétaire, je souhaite que nous jetions ensemble un coup d’œil dans le rétroviseur.

2010 : c’est le budget en déséquilibre, le budget de révolte.

2010 : c’est aussi la suppression de l’aide à l’achat d’ordinateurs pour les entrants en 6ème, la réduction drastique du nombre de bénéficiaires du remboursement à 50% du coût de la carte Imagine-R, les coupes sombres dans les subventions aux associations.

 

D’ailleurs « Livre au trésor », association œuvrant à la découverte de la lecture en Seine Saint Denis, reconnu par les professionnels de l’éducation et les parents, a cessé ses activités.

 

2010 : c’est encore la mise en place des appels à projets pour les associations qui a vu nombre d’entre elles amputé des fonds nécessaires à leur fonctionnement, ce fut le cas pour l’association Chroma avec Zebrock ; c’est la menace constante de la fin au soutien du salon du livre de Jeunesse de Montreuil, la suppression de 116 emplois de remplaçants hors poste, le recul des dépenses en matière d’écologie, le recul constant de 5% des dépenses de fonctionnement et encore cette année ...

 

Ces coupes, je n’arrive toujours pas à les passer en perte dans la rubrique « pertes et profits ».

 

Car, en Seine-Saint Denis, département où l’urgence sociale reste toujours aussi prégnante, personne ne peut se satisfaire des reculs des services publics.

 

L’année dernière, ces coupes ont été entérinées. D’autres s’y sont ajoutés. Un premier frein apparaissait déjà sur le soutien à l’investissement dans les communes.

 

Avec les collègues de mon groupe, je me rappelle avoir bataillé ferme, le 19 mai 2011, en ce même lieu, pour réclamer l’inscription de 14 projets d’équipements issus de ma délégation et qui étaient alors abandonnés. Où alors ces nouveaux critères de soutien à l’investissement dans les villes, étalé sur 10 ans et borné à 100 000 d'€ par an et par projet.

 

Aujourd’hui, sans bruits, sans révolte, sans budget militant, les orientations proposées et les quatre axes projets présentés dans le rapport entrainent de nouvelles coupes et de nouveaux freins, de nouvelles donnes s’ils veulent être menés à bien : l’abandon ou le ralentissement des travaux sur les voiries et les précédentes routes nationales, le gel de postes dans la prévention spécialisée, l’abandon de recrutement dans le secteur social, le recul des dispositifs d’insertion, la suppression de la calculatrice et des cahiers de TD pour les collégiens, une nouvelle réduction de 5% des dépenses de fonctionnement, le recours aux partenariats public privé, cheval de Troie de la marchandisation de l’éducation des collégiens, par exemple et le déjà tristement célèbre moratoire sur les nouveaux projets d’investissements dans les communes annoncé le 26 janvier dernier. Et qui ne sera pas sans conséquences pour les raisons suivantes.

 

Depuis le 1er janvier, le financement des collectivités est en panne sèche. Dexia, sous perfusion de l’Etat, n’est plus autoriser à distribuer un euro de prêt.

 

Les banques soumises aux nouvelles règles de fonds propres ont fermé le robinet du crédit.

Seuls Le Crédit agricole et les Banques Populaires / Caisse d’épargne prêtent encore mais à des conditions durcies avec ordre de leur président de prêter uniquement l’équivalent de qui leur est remboursé.

 

A eux d’eux, ils ne pourront fournir que 6 milliards et demi d’€ de prêts. Pas davantage. De son côté, la Caisse des dépôts et consignations, soutien de l’Etat pour les politiques publiques, a consommé toute l’enveloppe de 5 milliards d’€ de prêts d’urgence, débloquée à l’automne 2011, pour pallier au retrait brutal de Dexia.

 

Cet assèchement  provoque une situation inédite : il manquera, pour 2012, 10 milliards d’€ sur un besoin de financement global de 22 milliards.

 

Pour calmer les esprits, l’Etat a annoncé la création d’une nouvelle banque du secteur local, pilotée par la CDCet la Banquepostale.

 

Mais au regard des besoins, pourra-t-elle faire face ? Dans quelles conditions et à quels taux prêtera ce nouvel organisme ? D’autant que les dernières déclarations du Président de la République ne prête pas à l’optimisme lorsqu’il déclare dans le Figaro magazine de samedi dernier : « je souhaite que les collectivités fassent cet effort volontaire – soit la réduction des dépenses. Sinon il faudra trouver les moyens pour que les dotations de l’Etat soient modulés en fonction de leur politique de maîtrise des dépenses ».

 

Les prêts seront-ils alors soumis à ce nouveau jeu de la carotte et du bâton. Je le crains, j’en suis sûr !

 

C’est dans ce contexte brutal et gravissime que nous sommes prêts à faire subir aux communes un grand délestage tel que nous en avons été victime lors de l’acte II de la décentralisation, lorsque l’Etat s’est débarrassé de la majeure partie de ses politiques et de ses dépenses sociales : RSA, APA, PCH, avec une facture de plus de 900 millions d’€ à la clef.

 

Car, c’est ainsi que nous ressentons durement le moratoire que vous proposez Monsieur le Président. 

 

Et je crains Monsieur le Président comme vous l’avez précisé dans votre intervention que les villes pauvres seront encore plus pauvres. Je pense en particulier aux villes comme Clichy, Montfermeil, Pierrefitte, Sevran et Stains.

 

De fait, les communes n’ont que deux choix possibles : soit elles inscrivent coute que coute leurs investissements au budget sans garantie de prêts, donc de réalisation ou à des taux défavorables, voir « toxiques ».

 

Soit elles suspendent l’investissement et mettent en sommeil des projets attendus par les populations.

 

Dans 3 ans, puisque c’est la durée proposée du gel de notre soutien, la situation aura-t-elle changée ? La réforme de la fiscalité locale et la suppression de la taxe professionnelle grèvent durablement le niveau de nos recettes et notre autonomie financière.

 

Car arrêtons-nous sur quelques chiffres : la suppression de la TP a entrainé une perte de 9 milliards et demi d’euros pour les collectivités en 2009.

 

Aujourd’hui, le manque à gagner est estimé par l’Etat lui-même à presque 7 milliards d’€ chaque année au lieu des 4,7 milliards d’€ annoncé précédemment par les mêmes.

La seule maitrise du foncier bâti ne rapporte que 3,18 millions d’€ par point si nous nous décidions à le lever.

 

Mais je m’y refuse comme les collègues de mon groupe. Le répit accordé par la montée des droits de mutations sera de courte durée.

 

Et est-ce bien raisonnable d’asseoir des dépenses pérennes sur des recettes aléatoires ? 

 

L’Etat, que la majorité change ou non, mettra-t-il enfin en place une péréquation verticale, voire enfin s’acquitter de la facture de la décentralisation ?

 

Pour toutes ses raisons, je partage comme mes collègues qui se sont exprimés précédemment, que le recours au moratoire soit une très mauvaise nouvelle pour les villes et ses habitants.

 

Car pour assurer notre équilibre budgétaire, le soutien à l’investissement dans les communes ne doit pas devenir une marge de manœuvre ou pire une variable d’ajustement.

 

D’autres solutions existent. Elles ne résident pas dans le creuset de la réduction des dépenses mais dans celui de l’augmentation des recettes.

Elles ne résident pas dans le seul périmètre du Conseil général mais bien au-delà.

J’en veux pour preuve la proposition de mes collègues du groupe Front de gauche au Sénat lors du débat sur la réforme des collectivités : la création d’un fond de péréquation en faveur exclusive des collectivités territoriales, assis sur une taxation des actifs financiers des entreprises. Si un taux de 0,3% leur était appliqué, 18 milliards d’€ seraient immédiatement levés.

 

Et ceci chaque année. Il est là Monsieur le Président « Le Grisbi ». Si nous avons entendu votre proposition de rapprochement entre Paris avec la Seine-Saint-Denis, le Val de marne et les Hauts de seine, nous ne pouvons assurer notre survie financière en allant taper les recettes des départements voisins.

 

Mais un sursaut salutaire, citoyen, rassembleur et populaire reste toujours nécessaire pour que le Premier Ministre ou le Président de la République, surtout si il y a un changement de titulaire le 6 mai à 20h et une seconde, s’empare enfin du dossier des finances locales avec bienveillance.

 

Au sein de notre groupe, nous militons en ce sens. Et nous ne sommes pas les seuls comme en attestent les propos que je vous livre ici : « Il y a des investissements importants difficilement différables, de long terme ou adossés à des subventions. L’Etat, obnubilé par la dette, doit soutenir la dépense publique lorsqu’elle finance l’investissement » et ses propos ont été tenus par Philippe LAURENT, maire de Sceaux, Président de la Commission des finances de l’Association des maires France, à l’étiquette Divers Droite.

 

Merci de votre attention.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 15:50

38_63_12-A-QUOI-SERVENT-VOS.jpgCe soir jeudi 16 février, le Conseil Municipal votera le budget 2012, dans un contexte toujours plus difficile de pillage des finances publiques, de baisses des dotations d'Etat, casse des services publics. L’Etat veut pousser les collectivités à abandonner les services à la population.

 

NON ! Nous refusons.

 

Malgré les contraintes budgétaires importantes, Stains fait le choix de poursuivre sa politique de services publics et de transformation de la ville. Car la ville, la société ne peut se développer qu'en faisant le choix avant tout de répondre aux besoins de la population. C'est la raison, la règle de l'humain, de l 'environnement et de la justice contre celle du capitalisme financier.

 

Le site internet « A quoi servent vos impôts »

 

A l'issue du vote, vous pourrez découvrir sur le site de Stains toutes les réponses à vos questions. A quoi servent vos impôts, la fiscalité locale, les ressources et les dépenses, les investissements, l’emprunt… Accompagné de vidéos du Maire et de vos élus, de photos, et d'animation interactive pour tout savoir et tout comprendre sur le budget communal !

 

Le vidéo-clip

 

Pour attirer l’attention de chacun sur le contexte très difficile dans lequel est voté cette année encore le budget, la Ville de Stains a réalisé un vidéo clip choc.

A voir sur www.ville-stains.fr

Sur la web tv de Stains : www.youtube.com/Stains93TV

et sur la page Facebook de la Ville de Stains

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