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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 10:52

l equipeJe vous invite à lire l'article de Sofien Murat (journaliste à Reporter citoyen), retraçant la belle aventure vécue cet été par six jeunes stanois, qui ont participé à un chantier international dans le cadre des actions de coopération et de jeunesse de la ville de Stains et organisé en partenariat avec l'association Santé Sidi El Houari (SDH).

 

Six Stanois – Marianne, Farouk, Kandé, Nordine, Khalifa, et Mahmé - sont partis à Oran, en Algérie, pour participer à un chantier international organisé par l’association Santé Sidi El Houari, plus communément appelé « SDH ». En compagnie d'Oranais et de Bordelais, les jeunes Stanois avaient pour mission de participer à la rénovation d’un ancien hôpital militaire français du 19e siècle.

 

« L'idée, c'est d’organiser des échanges universels, à l'image de ce que prouve l'histoire de l’Algérie », explique Belmeloufi Haoues, le directeur de l’Ecole-Chantier, SDH. C'est dans les locaux du vieil hôpital militaire que les six Stanois, accompagnés par Rochdi Haoues, Animateur projet et citoyenneté  au service Municipal de la jeunesse, ont durant quinze jours participé à divers ateliers de rénovation et d'activités culturelles.

 

Au programme, réveil à 8 heures tous les jours. Non sans quelques difficultés, mais Rochdi veillait à ce que tout le monde soit debout. Petit déjeuner, puis chaque participant se rend à des ateliers techniques : maçonnerie, ferronnerie, scierie… Repas à 13 heures. L'après-midi, ateliers culturels pour tous : musique, théâtre et cuisine.

 

« Il s'agit de partager une expérience commune en réhabilitant un vieil hôpital militaire français », explique Rochdi. Un chantier international important à ses yeux puisqu'il se déroule en Algérie, son pays d’origine. Il veut contribuer à donner aux jeunes Français une autre image de ce pays que celle offerte dans  « les médias de masse ».

 

Khalifa va dans ce sens. Ce sportif stanois de 20 ans se montre surpris par l’accueil des Oranais : « Ils nous ont accueillis comme s'ils nous connaissaient depuis longtemps ». « On a construit un mur de séparation, mais c'était dur », renchérit Farouk, 23 ans. Pour ce jeune en recherche professionnelle, l'atelier aura aussi servi d'apprentissage : « C’est bien, j’ai appris à mélanger sable et eau pour faire du ciment. »

 

Si le travail était de rigueur, ils ont aussi pu aussi décompresser et profiter de la ville, avec une sortie à la plage, ainsi que de nombreuses visites prévues par les organisateurs, par exemple à Tlemcen et à Mostaganem. L'un des moments les plus forts du voyage fut sans conteste la visite du musée de la torture à Sidi Ali (Cayenne sous son nom colonial), commune de la willaya de Mostaganem.

 

« Voici l’histoire de la bêtise humaine à l’état pur, voici notre Cayenne à nous », a expliqué Ali, le guide du musée, devant un public attentif. Les jeunes ont ainsi pu découvrir les différentes salles de tortures mises en place par l’armée française durant la guerre d’Algérie. A la sortie, Bordelais comme Stanois sont sous le choc. Mahmé, un jeune du Clos-Saint-Lazare, regrette « qu’on nous apprenne autre chose en France. Ils se sont battus et ont subi la torture : c’est grave que la France ne reconnaisse pas cela ». Khalifa, qui partage le même constat, se sent manipulé par les médias du fait qu'ils passent sous silence ces atrocités.

 

Vendredi 20 juillet, premier jour de ramadan en Algérie : sous un soleil de plomb, les Stanois en profitent pour faire la grasse matinée. Le temps pour eux de dresser un bilan de cette aventure oranaise. Khalifa reconnaît s’être senti « en famille » et éprouve la fierté du devoir accompli : « Tu te sens utile, car c'est propre derrière toi ». Mahmé estime avoir dépassé les préjugés sur le pays : « Je suis venu, j’ai vu ». Avant de suggérer : « Venez, et vous verrez ! » Kandé, étudiant de 18 ans et benjamin du groupe, est surpris par l’histoire de l’Algérie qu’il ne connaissait pas : « C’est un pays très fier de lui depuis son indépendance ».

 

Une belle aventure également partagée par Marianne, la seule fille du groupe. Cette bénéficiaire du Contrat Local Etudiant de 23 ans se souviendra longtemps de cette expérience.

Très croyante, et impliquée à l’église de Stains auprès de sa communauté, elle a profité du dimanche pour se rendre à l’une des trois églises d’Oran encore en activité. « Tout le monde a fait le nécessaire au sein de SDH  pour que je puisse aller prier, se réjouit-elle. Je m’attendais à un petit local en pays d’islam, alors que c'est un bâtiment énorme ! ». Elle a apprécié la diversité des croyants rencontrés : « J’ai vu un Ghanéen, d'autres du cap Vert et du Burundi, des Camerounais… ». Tout cela avant de bavarder avec le prêtre, qui « m’a même raccompagnée », sourit l’étudiante.

 

Une aventure belle mais aussi éprouvante pour Rochdi, le responsable du groupe et pour tout le staff de jeunes bénévoles oranais qui se félicitent de l’expérience qu’ont pu vivre les Stanois et les jeunes bordelais durant quinze jours. Cela a permis au groupe de « prendre conscience que, malgré nos différences, on peut vivre ensemble ». Il reconnaît la valeur positive de ce chantier et l’excellent travail que  mène SDH : « S’engager, c’est être acteur de sa propre vie ». Et termine sur un message d’amitié envers l’Algérie : « En venant ici, les jeunes étaient des ambassadeurs de Stains ; en partant, ils seront des ambassadeurs de l’Algérie car ils ont appris la définition de “arhi” : rien d’autre que “frère de vie”, partageant les joies mais aussi la souffrance passée. » Un message de paix et d’amitié envers un pays encore méconnu.

 

Sofien Murat

Reporter citoyen  et membre de la Délégation Stanoise

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