Question au gouvernement du 11 juillet 2012
Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre du redressement productif.
Hier, sur une chaîne publique, le Premier Ministre a déclaré ne pas se résigner à la casse de notre industrie.
Nous serons de ce combat ici, aux côtés des salariés et dans l’urgence.
Demain, en effet, PSA-Peugeot-Citroën convoque un CCE extraordinaire portant sur « : la situation économique du groupe et sur les mesures contribuant à son redressement ».
On se doute hélas, du contenu de ces mesures.
Il y a plus d’un an, la CGT révélait un document interne annonçant des suppressions de postes et la fermeture d’un site.
A l’époque, la direction et le ministre avaient, en cœur, démenti !
Mais, les mois passant, les menaces sur l’emploi se sont précisées.
Le 18 juin dernier, lors de la table ronde tenue à votre initiative, le représentant de PSA s’en est tenu à cette même antienne : « je n’ai pas de solution ».
Si les syndicats n’obtenaient pas d’autres réponses, les fuites par contre se multipliaient dans la presse : 8000 à 10 000 postes supprimés, l’usine d’Aulnay fermée, soit 3300 emplois directs et 7000 induits qui seraient supprimés.
Monsieur le Ministre, vous connaissez les propositions de l’intersyndicale pour sauver ce site : aller au bout de la production de la C3, et préparer l’arrivée d’un nouveau véhicule.
Qu’a répondu le PDG de PSA que vous avez saisi à ces propositions ?
Vous avez annoncé un plan d’action pour la filière automobile. Quelles sont les grandes mesures prévues dans ce plan : inclue-t-il notamment des mesures de relance du pouvoir d’achat, et donc des immatriculations ?
PSA a versé 200 millions d’euros de dividendes en 2011.
Face à l’avalanche des plans de licenciements, et suite à la conférence sociale, allez-vous proposer d’interdire les licenciements pour les entreprises ayant distribué des dividendes et réalisé des bénéfices ? Allez-vous reconnaître aux délégués du personnel un droit suspensif ?
Monsieur le Ministre, les salariés de PSA attendent de votre gouvernement ces mesures pour l’emploi et l’industrie.
Marie-George BUFFET, Députée de Seine-Saint –Denis.