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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 09:47

Le 20 septembre, cela fera tout juste vingt ans que la France a ratifié le traité de Maastricht. Depuis, la construction politique de l’Union est arrimée à la doctrine néolibérale. 

 

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Voilà un anniversaire qu’on se gardera de célébrer trop bruyamment, du moins, il faut l’espérer. Le 20 septembre, cela fera tout juste vingt ans que la France a ratifié le fameux traité de Maastricht. Acte refondateur de l’Union européenne qui arrime cette construction politique à la doctrine néolibérale. C’est le traité de Maastricht, approuvé par référendum à une courte majorité, qui impose les fameux critères de stabilité budgétaire. C’est ce document, élaboré dans la capitale du Limbourg néerlandais, qui donne naissance à une Banque centrale européenne, indépendante de tout pouvoir politique, c’est-à-dire aussi de toute volonté populaire. Des impératifs exclusivement économiques et monétaires qui oublient le social et qui échappent à la sphère politique.

 

Vingt ans plus tard, les décisions de Maastricht sont au cœur de tous les débats européens. Elles divisent les gauches européennes. Mais ce qui était à l’époque une controverse idéologique est aujourd’hui descendu dans la rue, à Athènes, à Madrid ou à Rome. L’opposition à cette conception de l’Europe est devenue la marque d’une gauche radicale qui est apparue dans plusieurs pays européens. En France, un autre référendum, en mai 2005, a abouti au rejet de la constitutionnalisation des « critères de Maastricht ». Mais, trois ans plus tard, l’adoption par voie parlementaire du traité de Lisbonne a permis aux partisans du texte de 2005 de contourner le refus majoritaire des Français.


La crise que nous connaissons réactualise dramatiquement ces débats. La gauche néolibérale défend sans états d’âme les « critères de Maastricht » et le statut d’une banque européenne qui échappe à tout contrôle démocratique. Mais la ligne de partage est parfois mouvante. Les opposants ne se rencontrent pas seulement au Front de gauche, ils sont aussi chez les Verts, et même dans les rangs du Parti socialiste, en dissidence par rapport aux directions. Beaucoup d’écologistes, très critiques à l’égard de cette Union européenne, lui trouvent cependant quelques vertus. Pour eux, la bataille pour une Europe plus sociale, plus écologique et plus démocratique doit se mener à l’intérieur du cadre actuel. D’autres, c’est le cas des responsables du Front de gauche, jugent que tout est à refaire. Nous avons voulu rouvrir ce dossier d’une brûlante actualité. Il nous intéresse doublement. C’est autant un débat sur la définition de la gauche en ce début de XXIe siècle que sur la nature de l’Europe.

 

Dette publique des États membres en pourcentage du PIB

 

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Source journal "Politis"

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