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  • : Azzédine TAIBI
  • : Bienvenue sur mon blog. Il vous rendra compte de mon action et de mon engagement en tant qu'élu à la Mairie de Stains et au Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Il vous informera de mes prises de position et des combats politiques que je mène au quotidien avec et pour les citoyens. Ce blog est aussi l'occasion de recueillir vos remarques et vos propositions pour construire une alternative politique. Alors sans plus tarder, bonne visite et à très bientôt !
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 19:28

CIMG8206.JPG Monsieur le Député-maire honoraire,

Chers collègues élus,

Mesdames et Messieurs les responsables des associations,

Mesdames et Messieurs les responsables des associations d’anciens combattants,

Les élèves et enseignants du collège Joliot-Curie,

Mesdames et Messieurs,

 

(Sur la photo les élèves du collège Joliot-Curie)

 

Tout d’abord au nom de la municipalité, je tiens à féliciter l’excellent travail de mémoire mené par l’ANACR avec son Président Michel Leman, le CCJ, le collège Joliot-Curie avec ses élèves et ses professeurs, en particulier Martine et Didier.

Ils se sont rendus il y a quelques jours à la commémoration de Châteaubriant.

 

Je tiens aussi à féliciter Monsieur Garnier qui vient de recevoir le diplôme d’honneur pour ses actions pendant la seconde guerre.

 

Le 11 novembre de chaque année, dans chaque commune de France, devant chaque monument, devant tous ces noms qui s'alignent sous nos yeux, la même émotion s'installe. La même gravité. C’est le moment du recueillement.

 

Sur ces longues listes qui ornent les monuments aux morts, il n’est pas rare d’y relever des fratries entières, parfois le père et le fils, bien rares sont les familles qui n’ont pas perdu un enfant, un mari.

 

9 millions de morts pour l’ensemble des nations engagées dans le conflit, 8 millions d’invalides et mutilés.

Pour la France avec 1.400 000 soldats tués au combat, c’est 10 % de la population masculine, un combattant sur 3. Il faut y ajouter bien sur les nombreuses victimes civiles, femmes, enfants et vieillards.

Ce sont aussi 1,6 million d’Allemands, 1,8 million de Russes, 1,4 million d’austro-hongrois, une moyenne quotidienne de 6000 morts.

 

Une guerre particulièrement meurtrière. Une guerre moderne, hélas, avec l’emploi d’une artillerie très puissante et destructrice, l’utilisation pour la première fois dans l’histoire de l’humanité des redoutables armes chimiques, les premières opérations d’extermination et de déportations planifiées dont furent victimes notamment environ un million d’arméniens.

 

Mesdemoiselles, mesdames, messieurs,

 

Il y a 93 ans, le 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes, au cœur de la forêt de Compiègne, une des plus grandes tragédies du XX siècle prenait fin.

Le fracas des canons et le sifflement des obus se taisaient enfin sur le front occidental, dans les campagnes, les villages et les villes dévastés par plus de quatre années de guerre.

 

Le camp des Empires centraux sortait de la guerre défait, tandis que celui de l'Entente remportait la victoire, pour autant qu'on puisse utiliser ce mot pour un aussi sinistre résultat.

 

Car l’armistice ne sonne pas la fin des souffrances ; parmi les survivants, nombreux doivent réapprendre à vivre avec d’horribles mutilations, ceux notamment qu’on appellera les « gueules cassées », d’autres ne survivent pas à leurs blessures, des orphelins ne connaîtront jamais leurs pères.

 

Le Pays doit se reconstruire, le retard économique est considérable même si les industriels de l’armement ont réalisés d’immenses fortunes.

Des centaines de milliers d’hectares des zones de combats ne sont plus cultivables et aujourd’hui encore, on retrouve enfoui dans le sol des obus, des mines, des engins pouvant encore donner la mort.

 

Les survivants ont perdu la foi dans les valeurs morales et spirituelles de l'Europe. Mais ils veulent croire que cette guerre qui s'achève restera la dernière de l'Histoire, la «der des der».

 

Car ils pensent qu'après cette expérience, jamais une humanité raisonnable ne pourrait envisager de retomber à un tel degré d'abomination et de « feu ». Il n'allait hélas pas en être ainsi.

 

Dans l'Italie victorieuse mais épuisée par la guerre, le mouvement fasciste de Mussolini prend le pouvoir dès 1922. Dans l'Allemagne vaincue, la défaite ouvre la voie aux nazismes.

Et en effet, après le krach boursier de 1929, la crise économique généralisée ouvre de nouveau la marche à la guerre.

 

Alors, aujourd’hui, en ce 11 novembre, mesurons combien il est important de nous souvenir. Combien il est vital de rappeler à chacun, aux plus jeunes en particulier, toute l’horreur de la guerre.

Les jeunes esprits, vierges de l’expérience atroce des conflits armés, doivent comprendre que cette guerre, ce n’est pas seulement des images d’archives, un chapitre des manuels d’histoire.

 

Des hommes l’ont vécu dans leur chair et si les derniers poilus ont malheureusement disparu, vous avez peut être entendu leurs dernières paroles qui n’étaient que dégoût de la guerre, de la violence. 

Mais aussi des femmes et des jeunes filles qui ont dû assumer le quotidien familial et pour certaines d’entre-elles ont étés réquisitionné pour la fabrication de l’armement.

 

Dans une guerre, au fond, les peuples vainqueurs ou vaincus, sont toujours perdants.

 

93 ans plus tard, les enseignements de la guerre sont encore à tirer. Ici ou là dans le monde, les grandes puissances continuent à régler les problèmes par l’usage de la force, par des opérations militaires, en dressant des murs, en provoquant des fossés de haine, en fabriquant des armes de plus en plus meurtrières.

 

La mémoire de la Première Guerre mondiale doit être une mémoire agissante. Elle doit nous guider, dans les choix politiques qui sont les nôtres. Elle doit prévenir les tentations qui hantent notre époque - l'extrémisme national, les propagandes morbides de la défiance et de la haine. C'est la condition même de notre liberté.

 

C'est dans la pleine reconnaissance des lumières et des ombres du passé que notre nation s'instruit et se grandit. Les peuples courageux, les peuples lucides, les peuples libres connaissent leur histoire !

Ils savent l'étudier et l'approfondir; ils savent l'honorer et la partager ; ils savent la juger et la condamner parfois ; l'occulter, jamais !

 

Aujourd'hui, en cette période de nouvelle crise financière, le système capitaliste montre qu'au fond il n'est pas moins fou en 2011 qu'il ne l'était en 1914, en 1929 ou en 1939.

 

La spéculation boursière, les sub-primes, l’obsolescence du système monétaire international, les pays ruinés, la crise alimentaire, la crise énergétique et environnementale, constituent les formes actuelles d’un affrontement mondial qui fait subir aux peuples du monde entier des conséquences terribles : guerres, famines, faillites d’entreprises, chômage qui ne cesse de durer et s’envole, ségrégations urbaines et sociales qui nourrissent toutes les discriminations.

 

Ce système aberrant, injuste, basé sur la recherche effrénée du profit, de l’argent pour l’argent, comporte toujours pour l'humanité la même menace de plongée dans la barbarie.

C'est aussi de cela qu'il faut se souvenir aujourd'hui, lorsqu’il faut tirer les leçons de cette première guerre mondiale.

 

Faisons en sorte que le souvenir de cette guerre de 14–18 nous aide à construire un monde de paix et de solidarité entre les peuples et les nations.

 

Vive la fraternité !

Vive l’égalité et la solidarité !

Vive la Paix !

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